Deux grandes options théoriques permettent de proposer un modèle pour rendre compte de l’échec plus ou moins partiel de l’activité de symbolisation dans les diverses psychopathologies. Le premier modèle est fondé sur la mise en oeuvre de mécanismes de défenses s’exerçant contre le processus de symbolisation et les affects auxquels il donne naissance, tels les souffrances psychiques intolérables, un intense sentiment de culpabilité primaire, une rage destructrice… Dans le second modèle, on insiste sur le fait que le travail de symbolisation ne peut s’effectuer que si certaines conditions sont réunies, que si un certain nombre de « besoins fondamentaux du sujet » sont satisfaits. Le premier modèle renvoie à l’idée de désymbolisation, d’attaque des liens de symbolisations intolérables ; le second modèle insiste sur le fait que le processus de symbolisation peut échouer à se produire. Mais l’opposition est-elle si tranchée ?
Éd. Dunod, Col. Inconscient et culture, août 2016, 23 €.
