Autour de la promesse du lien
La promesse du lien dans le soin traduit-elle l’accompagnement, l’engagement du soignant dans le champ de la prévention du suicide ? Si oui, de quelle(s) manière(s) ? Et que permettrait-elle ?
La promesse du lien dans le soin traduit-elle l’accompagnement, l’engagement du soignant dans le champ de la prévention du suicide ? Si oui, de quelle(s) manière(s) ? Et que permettrait-elle ?
Si la confrontation au suicide d’un patient constitue un évènement particulièrement déstabilisant au cours de l’internat en psychiatrie, il s’avère possible de le transformer en une expérience formatrice, à la condition d’un accompagnement institutionnel et pédagogique à la hauteur des effets qu’il induit chez ces jeunes praticiens.
La posture soignante doit se méfier de l’idée de ressentir ce qu’éprouve autrui, ce n’est pas le sujet du soin. C’est en cela que l’empathie n’aide pas le patient et empoisonne le soignant. Il est temps de douter de ses bénéfices sans condition…
Plusieurs hospitalisations en UMD, un comportement violent, des passages à l’acte récurrents… À 23 ans, Lucas est un patient qui fait peur. Pour ne pas s’enfermer dans le piège de la répression et de la soumission, les soignants s’interrogent sur leur propre vulnérabilité.
Le travail émotionnel caractérise le double effort fait par les soignants pour maîtriser leurs propres émotions et celles des patients. Insuffisamment reconnu, il est envisagé comme une question de compétence individuelle alors qu’il s’agit d’une activité collective.
Les impératifs de gestion contemporaine des soins doivent inclure les mouvements psychiques et émotionnels des patients et des équipes. Dans ce contexte, le fonctionnement institutionnel doit favoriser les interactions entre clinique et théorie et entre dispositif de soin et management.
Que faire face à la personne délirante ? Parler, se taire, évaluer, converser ?… À ce stade, le patient a avant tout besoin que l’on reconnaisse son expérience comme réelle. Action de premier secours, le Dialogue de crise vise à rétablir la communication.
Hospitalisé au long cours, Camille, la quarantaine, fait peur à toute l’équipe soignante, avec ses cris, son délire et ses vociférations. Attentif au contenu de son délire, un infirmier chemine avec lui autour d’une médiation. Plusieurs prises en charge lui sont proposées et la contenance psychique opère.
La psychoéducation a parfois des effets inattendus : en proposant à l’usager de partager des connaissances sur sa maladie, elle peut le priver de son propre point de vue, au risque d’une « décohérence de l’esprit ». De nouvelles psychothérapies centrées sur l’expérience vécue peuvent éviter ce phénomène.
La psychoéducation a parfois des effets inattendus : en proposant à l’usager de partager des connaissances sur sa maladie, elle peut le priver de son propre point de vue, au risque d’une « décohérence de l’esprit ». De nouvelles psychothérapies centrées sur l’expérience vécue peuvent éviter ce phénomène.