« Ils t’attrapent, ils t’attachent, te serrent fort… »
Libre d’aller et venir en France quand on est « psychiatrisé », mais où ? Le Groupe information asiles milite pour une psychiatrie plus humaine et respectueuse de la liberté.
Libre d’aller et venir en France quand on est « psychiatrisé », mais où ? Le Groupe information asiles milite pour une psychiatrie plus humaine et respectueuse de la liberté.
Dès son intitulé, le diagnostic éducatif nie l’autonomie et la liberté du patient. Que les soignants cessent donc de penser à sa place par peur qu’il ne pense pas dans le bon sens ! Qu’ils en fassent plutôt un partenaire efficace et engagé !
Pour aider chaque patient à explorer ce qui lui donne ou non envie de prendre soin de lui, ce qu’il fait déjà ou voudrait faire pour cela et les ressources dont il dispose, il vaut mieux parler de bilan éducatif partagé plutôt que de diagnostic éducatif.
Ni bonnes, ni nonnes, les infirmières éprouvent des difficultés à énoncer ce qu’elles font en termes relationnels. D’un extrême à l’autre, soit elles le diluent dans le grand tout de l’Aide, soit elles se posent
en thérapeutes autoproclamés. Nombre de professionnels sont également pris dans ce dilemme. Il faut différencier l’aide et le soin.
Quand on évoque la violence en psychiatrie, il s’agit peut-être en réalité d’agitation. Ce symptôme prend en compte le sujet qui perd le contrôle de ses actes, la violence renvoie souvent vers celui qui la subit. Ce glissement reflète une évolution sociale
inquiétante, où se profile le retour des « quartiers des agités ».
Les patients en psychiatrie ont-ils besoin d’être « psychoéduqués » ? Le Groupe information asiles (GIA), association de « psychiatrisés », dénonce la toute-puissance de l’institution et
milite pour une psychiatrie au service du patient, dans une relation symétrique.
La psychoéducation, qui vise à enseigner au patient les
soubassements biologiques et cognitifs à l’origine de ses troubles, réduit son délire à une erreur de jugement et nie sa réalité psychique. Pour l’auteur, cette intervention constitue une infantilisation, voire une forme d’aliénation.
Influencée par le courant scientiste anglo-saxon, appuyée sur des logiques gestionnaires, la psychiatrie se rigidifie. Dans ce contexte, la psychoéducation n’est autre que l’application directe
de l’Evidence based medicine (EBD). La primauté du soin doit revenir à la parole et au transfert.