Quand la parole de l’autre nous saisit
À l’écoute de la souffrance extrême, comme celle de la torture, les cliniciens doivent observer une certaine « hygiène soignante » faite de vigilance et de douceur et penser leur propre écologie du soin.
À l’écoute de la souffrance extrême, comme celle de la torture, les cliniciens doivent observer une certaine « hygiène soignante » faite de vigilance et de douceur et penser leur propre écologie du soin.
Formel ou informel, chaque entretien est défini par un cadre qui sert de repère aux deux interlocuteurs, chacun étant cocréateur de la séquence. Repères sur ses éléments variables : objectifs et contenus, modalités de déroulement et interactions, lieu, durée et fréquence…
La relaxation psychanalytique propose un travail de régression qui permet ensuite de réintégrer un fonctionnement corporel dans une histoire mieux élaborée. Illustration avec les prises en charge de Pierre et Thibaud.
Médiation thérapeutique singulière, la relaxation psychanalytique Sapir ne vise pas la recherche d’un bien-être mais l’accès à l’inconscient par la régression et l’attention portée aux sensations psychocorporelles. Retour historique et pratique contemporaine
À l’adolescence, le processus de l’agir s’inscrit dans une logique complexe, dans un nouage singulier d’une causalité psychique, d’une modalité socioculturelle, d’une expression cognitive et d’une composante groupale. Seule l’analyse clinique permet de distinguer intolérance à la frustration et agirs…
Ce sont souvent des gestes, pensées, souvenirs de tendresse, qui, surgissant par surprise, déclenchent la rencontre. La tendresse bouscule alors le clinicien et élargit le cadre thérapeutique.
De nombreux affects peuvent émerger dans la relation de soin, plus ou moins « tolérés », mais la méfiance envers la tendresse, en particulier celle du thérapeute, reste tenace. Repères pour accéder au partage puis au départage d’affects dans la thérapie.
Tout être humain ayant traversé des expériences de détresse mais aussi de tendresse et de soin procurés par un autre secourable peut spontanément, sans même avoir à y penser, se montrer «suffisamment bon» à l’égard d’autrui en situation de souffrance et de dépendance.
Dans la clinique des traumatismes extrêmes, le soignant cherche activement une solution à la détresse du patient et à sa propre impuissance à le soulager. Au-delà de l’empathie et de la bienveillance, il s’engage parfois dans le déploiement d’un acte de tendresse.
S’appuyant sur un texte qu’il dicte à un jeune infirmier pour le journal du secteur, Hocine, un ancien harki, livre le vécu de son emprisonnement durant la guerre d’Algérie, dans les geôles du Front de libération nationale. Que faire de ce récit ?