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Colloque de la Revue française de psychanalyse
Comme l’amour, l’idée de la liberté suscite des élans et des passions par son pouvoir d’attraction psychique en profondeur. Objet d’idéal ou de terreur, elle est marquée dans notre culture, au croisement des mouvements psychiques individuels et des aspirations des peuples luttant pour leur affranchissement des pouvoirs autoritaires, par le sceau d’une séduction incontestable.
Comme l’amour, la liberté serait toujours à conquérir mais qu’en est-il alors de ces courants contraires qui poussent à la sacrifier dans le plaisir, l’hédonisme, le devoir ou l’effroi de la perte de l’objet ?
Ne porte-t-elle pas d’emblée l’idée d’un rapport à soi ou aux autres ? Comment la concevoir hors du registre de la conscience et de celui d’une altérité représentable ?
La liberté n’est pas en tout ou rien, ni un absolu, mais au contraire elle ne se conçoit pas sans médiations et sans degrés, car elle n’existe que dans son lien dialectique à son autre, la nécessité.
Si la psychanalyse est porteuse d’une conquête de la liberté du sujet elle ne peut toutefois se passer d’un contexte socio-politique et culturel qui la reconnaît, la définit et indique ses limites, garants de l’altérité. La liberté avec ses limites serait-elle alors au service d’une altérité porteuse de la conflictualité comme de la fécondité de la pensée ?
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