23 Novembre 2019 - Bron

Psychosomatique et configuration des liens

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15e Journée scientifique organisée par l’association Apsylien-Rec

Il n’est plus question de maladie psychosomatique, mais de malades psychosomatiques. Cette évolution met l’accent sur la place du sujet dans le(s) lien(s) intra et intersubjectifs et ses alliances inconscientes. Le corps y occupe en effet une place importante en tant qu’interface entre le subjectif et l’intersubjectif. Il est également porteur de sens lorsqu’on le considère sous sa forme métaphorique du corps familial.

L’atteinte somatique « traduit » un débordement et/ou une faillite psychique sur le corps biologique. Les avancées actuelles de la biogénétique et de l’imagerie cérébrale montrent bien les atteintes neurologiques ou les traces que les expériences traumatiques produisent sur les gènes, mais aussi les bénéfices du travail thérapeutique.

La superposition du corps, de la pensée et du monde externe montre que le « malêtre » du corps condense une pluralité d’espace : du sujet, du lien intersubjectif et du groupe familial et social. Il s’en dégage une zone confusionnelle et confusionnante où le corps reprend à son compte le surplus, ce qui déborde et que la psyché ne peut traiter, signant une faillite de la mise en scène psychique, équivalente d’un agir s’opposant à l’élaboration.

Le symptôme psychosomatique se situe dans une zone extraterritoriale de liaison, qui condense l’hétérogénéité et la polytopie du lien psychosomatique et de ses pactes dénégatifs transgénérationnels.

Tout au long d’une vie, un sujet et les groupes auxquels il appartient, un couple, une famille, une équipe en institution tissent des liens entre leurs membres, entrent en relation avec le monde culturel et spatio-temporel qui les entoure et les contient. Séparément ou ensemble, ils rencontrent des obstacles et des conflits solubles ou insolubles, créant parfois un trop-plein d’excitation, qui dans certaines conditions, déborde la possibilité de contenance du sujet et de son entourage. C’est alors, que le corps prend le relais pour chercher à résoudre, ce qui était enkysté.

Le corps permet ainsi d’exprimer la souffrance psychique d’origine sociale quand les métacadres garants de la vie, ne fonctionnent plus comme enveloppes de protection. Nous interrogerons au cours de cette journée la pertinence des prises en charge groupales, familiales, de couples et des institutions, pour pouvoir comprendre et donner des réponses thérapeutiques et de prévention des troubles et des maladies dont le corps manifeste les souffrances.

Programme

Inscription

Rens. : tél. : 06 87 71 84 55, apsylien@wanadoo.fr, www.apsylien.com