Journées organisées par l’Association de Formation et de Recherche des Personnels de Santé des Hautes-Alpes (A.F.R.E.P.S.H.A.)
« Moi je n’ai rien à faire ici, je ne suis pas fou. »
« Pourquoi est-ce qu’on a toujours pas trouvé le médicament pour le guérir ? »
« Celle-là, c’est la quinzième fois qu’elle revient aux urgences, que fout la psychiatrie ? »
« Il est anormal que la psychiatrie ne puisse pas mieux prévenir les passages à l’acte violents. »
« Il a été hospitalisé plusieurs mois mais je n’ai pas vu la différence à la sortie »
Patients, familles, institutions, administrations, citoyens : nombreux sont celles et ceux qui se posent ces questions et bien d’autres.
Mais qu’est-ce qu’on fout en psychiatrie ?
Les garder en bonne santé mentale, performants, aptes, capables ? Foutre du cadrage, du recadrage, du soin codé, des grilles, des échelles ? Foutre lescris au silence, la souffrance en trouble, l’institution comme rempart contre l’indicible ?
On se le demande…
Quelles représentations avons-nous de ce travail ? Quels sont nos repères théoriques et cliniques ? Comment parlons-nous de ceux qui nous arrivent ? Comment circulent nos émotions ? Comment garder un esprit alerte face à des personnes qui ont à faire avec la chronicité de la maladie ? Comment supporte-t-on l’incompréhensible ? Comment accueillir l’insupportable ? Comment travailler sans banaliser, sans projeter ? Comment parler de la maladie mentale sans stigmatiser ? Qu’est-ce qui dans nos pratiques ajoute de la folie à la folie ?
Alors qu’est-ce qu’on fout en psychiatrie ?
Laisser faire, faire de l’espace, laisser venir ce qui se présente, entendre les silences, les chuchotements, les bribes, ce qui peine à se dire ? Faire rien ? Assumer une forme de retrait ?
Rens. : afrepsha@protonmail.com, afrepsha.org









