Journée scientifique organisée par le Groupe de Recherche Psychopathologie Clinique (GRPC)
L’introduction du narcissisme par Freud en 1910, via la perversion et la psychose, bouleverse la psychanalyse, en théorie comme en pratique. Le moi était l’instance de l’auto-conservation, de la prise en compte de la réalité extérieure, voilà qu’il devient aussi une instance libidinale. D’abord défini par son dualisme avec l’inconscient du moi (le moi est l’agent du refoulement), voilà que le narcissisme impose l’idée d’un inconscient du moi lui-même (moi-m’aime… ou me déteste). Les frontières du moi deviennent aussi incertaines en théorie qu’en réalité psychique. Le bouleversement n’épargne ni la pratique, ni la méthode. L’analyse « oscille constamment, comme un pendule, d’un petit morceau d’analyse du ça à un petit morceau d’analyse du moi. »
Empire, emprise… Du triomphe à la haine de soi (dans la mélancolie, en passant par la fierté et la honte, la vie de Narcisse oscille entre gratifications et blessures. Trop blessé, il arrive que le repli du moi sur lui-même le referme comme une monade et le rendre inaccessible. Si le narcissisme peut devenir le complice de l’autodestruction, sous son autre face il est l’indispensable auxiliaire de la vie et de l’amour.
Rens. : grpc.asso@gmail.com, https://grpcasso









