4e Colloque de l’Espace de réflexion éthique du Centre Hospitalier Sainte-Marie de Clermond-Ferrand
La violence peut se définir comme l’usage de la force pour contraindre l’autre. Dès lors, elle paraît antinomique avec le soin qui consiste à s’occuper, à se soucier de l’autre. Les modèles actuels tendent à écarter cette question de la violence dans le soin, en plaçant le patient comme sujet et acteur de son rétablissement, dans une relation de soin dont toute notion de contrainte ou de dépendance serait exclue.
Et pourtant, la violence ressurgit dans nos pratiques cliniques et nos institutions, avec la tentation de la traiter par des réponses sécuritaires qui s’adressent au symptôme souvent sans se soucier de l’entendre. La violence serait-elle une étape nécessaire pour prendre soin de l’autre lorsqu’il n’a pu se construire dans des liens sécures, liens qu’il vient de solliciter dans le cadre de la contrainte et de la force ? Qu’y aurait-il de violent à vouloir venir prendre soin de l’autre, et que peuvent faire les soignants de cette violence qui leur est adressée ? Comment nos institutions prennent-elles soin de leurs soignants, ou les laissent-elles objets de cette violence qu’elles peinent à contenir ?
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