Paris
XXXIIe Journée scientifique organisé par l’Institut de Psychosomatique (IPSO) Pierre Marty.
En cette année d’attentats et d’atrocités, la destructivité est plus que jamais unsujet d’interrogations pour les spécialistes de toutes les sciences humaines, et parmi eux, les psychanalystes.
La destructivité est une notion psychanalytique classique dont la découverte a conduit Freud au modèle de la deuxième théorie des pulsions opposant les pulsions érotiques ou de vie, aux pulsions de destruction ou de mort.
La complexité de cette notion tient au fait que la destructivité participe aussi bien à l’entretien des phénomènes du vivant qu’à leur effacement. Lorsque les pulsions de destruction sont intriquées aux pulsions érotiques sous la préséance des mécanismes de liaison, les processus d’organisation dominent tant au niveau du fonctionnement mental qu’au niveau des fonctionnements somatiques. Au contraire, lorsque les pulsions de destruction se trouvent désintriquées des pulsions érotiques sous la préséance des mécanismes de déliaison, les mouvements de désorganisation dominent tant au niveau du fonctionnement mental qu’au niveau des fonctionnements somatiques.
Les désintrications pulsionnelles peuvent prendre plusieurs formes, atteindre différents degrés, et peuvent être bénéfiques ou pathologiques.
Nous voyons régulièrement se déployer l’autodestruction derrière les phénomènes de désorganisation dans la clinique psychosomatique comme dans celle des psychoses. Ces rapports entre destructivité et désorganisation ont été formalisé sur le plan théorique par Pierre Marty et André Green au travers des concepts de désorganisation contre-évolutive et de processus de désobjectalisation.
La journée d’étude de l’Ipso cherchera à suivre les mouvements variés qui enchainent la destructivité à la désorganisation à partir de matériaux cliniques psychosomatiques et d’autres relatifs aux fonctionnements psychotiques.
Rens. :
Ttél. : 06 85 89 27 31
