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Le programme JADE de prise en charge des troubles psychotiques débutants permet au patient, dès que possible, grâce à une alliance thérapeutique précoce,d’ajuster son traitement et de maintenir ainsi des doses efficaces minimes.
Le visage d’autrui dans son extrême pauvreté, vulnérabilité et fragilité, oblige à lui répondre et finalement à répondre de lui.
Ce n’est pas seulement le soin qui relève de la responsabilité, comme d’une règle ou d’une norme extérieure mais bien au contraire la responsabilité elle-même, et dans son ensemble, qui trouve son origine dans le soin.
L’engagement du soignant dans le soin suppose t-il l’acceptation du risque ? Dans ce domaine les connaissances médicales et la position éthique ne suffisent pas, c’est le droit qui doit être convoqué.
Vous partagez sûrement le point de vue de cette inf irmière qui veut bien « descendre crier dans la rue pour marchander, discuter et négocier » mais qui ne veut pas se « tromper de combat sous l’influence d’une mouvance générale qui n’a pas forcément les mêmes soucis ou difficultés » qu’elle.
Le soin se définit comme un agir particulier puisqu’il s’adresse à un être singulier qui, à un moment de sa vie,a besoin d’aide, de compétence et d’humanité. Cette perception du soin, véritable convocation à l’action, représenterait alors l’expression d’un agir compassionnel.
Dans nos institutions, les notions d’engagement et de responsabilité ont subi le sort commun à beaucoup de termes (réforme, autonomie…) progressivement détournées de leur sens premier, rendues « hémiplégiques » par la vulgate dominante.
Finalement, qui rencontre-t-on dans le soin ? On croit rencontrer l’autre et on commence par se trouver soi-même. Dans la dualité soigner/guérir,le soignant réactive ses propres blessures. Il a mal d’autant lorsqu’il voit émerger sa « part malade »…
Comme une parabole autour du bonbon… Pourquoi je suis là, engagée dans cette profession de don de soi. Qu’est-ce que l’engagement soignant, infirmier ? Que donnons-nous, que nous donnent-ils? Que faire avec ce don pour le transformer en quelque chose d’acceptable, de digérable, de non destructeur?
Une décision est toujours à l’oeuvre dans le processus d’administration des soins ou dans l’acceptation d’un traitement. Mais qu’est-ce qu’une décision ? Cette question éthique et pratique nous conduit à repenser le partage qu’il y a entre le relationnel et le raisonnable.