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Pour donner les « meilleures chances au patient », le médecin généraliste peut l’adresser à une structure de diagnostic et d’orientation, l’indication thérapeutique posée pourra être discutée autant avec le patient qu’avec le médecin adresseur.
Intérêt d’une unité de soins spécialisés dans la prise en charge des troubles de l’humeur qui privilégie avant tout le travail de mutation psychique.
Malgré un effort notoire concernant le dépistage, le traitement et la déstigmatisation de la dépression, les usagers se livrent encore trop souvent à un véritable parcours du combattant avant de trouver une aide appropriée.
Dans le cadre du parcours de soin coordonné, qui fait quoi entre médecin généraliste et psychiatre ?
Les dépressifs sont partout, les infirmières aussi. Les uns devraient donc logiquement rencontrer les autres…
L’obligation qui est faite aux médecins d’évaluer leurs pratiques professionnelles repose sur l’élaboration de critères d’amélioration consensuels et possédant une bonne validité scientifique. Les praticiens doivent donc se mobiliser pour construire ces critères selon une méthodologie valide (reposant sur les données acquises) prenant également en compte le consensus obtenu lors d’analyses intensives de cas réels.
Entre la psychosomatique et l’hystérie, entre la mélancolie et la paranoïa, l’hypocondrie à la spécif icité insistante d’une problématique centrée sur la psychopathologie de l’expérience subjective du corps. Le corps est perçu comme sain mais porteur d’un organe ou d’une fonction malade qui polarise la vie du sujet et en fait, à divers degrés, un malade chronique revendiquant et impossible à soigner.
En soumettant toute son expérience au thème de la santé, l’hypocondriaque cherche à éliminer le moindre mal, la moindre faille. Mais soumis à la tyrannie du souci de santé, il ne dispose plus librement de son corps pour participer au monde tel qu’il se présente.
« Notre corps est l’une des évidences de notre existence : c’est dans et avec notre corps que nous sommes nés, que nous vivons, que nous mourrons ; c’est dans et avec notre corps que nous construisons nos relations avec autrui… », nous dit la philosophe Michela Marzano
L’angoisse du médecin est liée à l’appréhension d’un malade insaisissable. Là où il attend un signe objectif, il est en proie à l’étendue de la demande. Là où il attend l’organisme, il découvre une dimension du corporel. Le médecin aimerait disposer du savoir à l’endroit de cette face plus obscure, pour mieux se repérer, pour savoir ce que le malade lui veut…