
Acheter un article

La maladie d’Alzheimer, bien que d’origine neurologique, est une véritable maladie mentale car elle altère le travail de la pensée du sujet et modifie ses relations avec lui-même, le monde et son entourage. Les troubles cognitifs et psychocomportementaux sont deux faces indissociables de cette démence.
L’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) publie ses recommandations en matière d’accompagnement des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou apparentée en établissement médico-social. Un document qui s’inscrit dans la logique du plan Alzheimer 2008-2012.
Les altérations anatomiques et fonctionnelles de la maladie d’Alzheimer permettent aisément de distinguer le syndrome amnésique hippocampique des modifications du vieillissement cognitif naturel. Ce dernier ne doit pas uniquement se concevoir comme un déficit car de nombreuses compétences se maintiennent, voire s’améliorent avec l’âge…
Certaines maladies neuro-dégénératives dont la maladie d’Alzheimer pourraient induire très tôt une altération de la cognition sociale conduisant à un désinvestissement, voire à de véritables troubles du comportement.
Les approches non pharmacologiques de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées sont nombreuses. Il convient d’identifier celles qui ont un lien direct ou indirect avec la cognition, de repérer leur cadre (rééducation, occupation, récréation), de réfléchir à leur impact et leur évaluation.
La stratégie thérapeutique médicamenteuse dépend de la sévérité de la maladie d’Alzheimer, de l’existence ou non de manifestations comportementales importantes, de la situation familiale du patient et des possibilités locales.
L’écoute du patient et la découverte avec lui d’une sémiologie « précoce » de la maladie d’Alzheimer permet d’engager une prise en soin non seulement évaluative mais également soucieuse du sujet et de la conscience qu’il a de ses propres troubles.
En reconnaissant aux patients atteints de maladie d’Alzheimer toute l’importance de leurs émotions et en permettant leur expression, il est possible d’améliorer les troubles de la mémoire et du comportement.
La méconnaissance des troubles dans la maladie d’Alzheimer est un phénomène complexe, d’intensité variable selon les patients et au cours de l’évolution de la maladie, intriquant des mécanismes neurologiques et psychologiques.
La guidance des proches du patient atteint de la maladie d’Alzheimer vise à restaurer leurs sentiments de sécurité et de sollicitude afin qu’ils puissent tirer le meilleur parti des soutiens et des intervenants extérieurs.