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Le terme hystérie est « chargé » de multiples connotations…
L’hystérie met en cause le corps. Affection à manifestations polymorphes, son originalité réside en ce que les conflits psychiques inconscients s’y expriment symboliquement en des symptômes corporels et/ou psychiques variés …
La prise en charge de l’hystérie commence dès le premier contact avec le patient. Le soignant doit se garder par son attitude, ses remarques ou allusions, de renforcer ou d’induire des symptômes, d’aggraver des situations conflictuelles. Illustration clinique .
Le mot « hystérie », comme nombre de termes déjà employés dans l’Antiquité, a reçu bien des acceptions, médicales, littéraires ou populaires…
Et si l’outrance, les sollicitations, les dramatisations et les somatisations de l’« hystérique » n’étaient pour lui qu’une certaine façon de voir, d’interpréter, de ressentir les évènements de la vie et son rapport au monde ?
Leçons de séduction pour décrire une première rencontre avec une patiente hystérique.
Les hystériques ne résistent pas exclusivement au savoir des médecins mais au savoir lui-même. Ils ne cessent de le questionner, constituant une sorte de savoir sur le savoir. Une situation inconfortable pour les praticiens mais riche de leçons de vie…
Y aurait-il un intérêt à affirmer, ou à infirmer, que Dan est « hystérique » ? En pensant à cette structure, le psychanalyste envisage que l’état de souffrance de Dan puisse ne pas être figé mais… évoluer.
Ces vignettes cliniques, saisies par un psychiatre dans son service, mettent en cause le savoir, le pouvoir médical, jusqu’à le tourner en dérision, comme les hystériques en ont l’expertise.
Face à des adolescents en souffrance, qualifiés « d’hystériques » par leurs éducateurs, proposer un atelier théâtre a permis progressivement de réduire les passages à l’acte violents et destructeurs en ouvrant une passerelle vers le langage, la culture, les autres.