
Acheter un article


Précédé par sa réputation de patient « dangereux », Mouaad arrive pour une prise en charge de six mois au CH Valvert. Les soignants de l’unité et au-delà, tout l’hôpital, mobilisés par cet accueil complexe, parviennent à déployer la contenance plutôt que la contention, la vigilance plutôt que la surveillance.
Au niveau international, de nombreuses organisations prônent depuis longtemps des pratiques de soin en psychiatrie fondées sur les droits humains. En France, les mouvements d’usagers dénoncent une approche qui reste encore trop souvent carcérale et culpabilisante.
Loin de faire l’unanimité, le moindre recours à l’isolement et à la contention, prescrit par des textes mouvants, s’impose peu dans des équipes en crise, qui étouffent sous les normes. Comment s’inspirer de celles qui contiennent sans contrainte ? Plaidoyer.
Albert, la quarantaine, souffre de troubles du comportement qui le font parfois « exploser ». Confrontés à un épisode de crise, les soignants font appel à l’Équipe de prévention de l’isolement et de la contention (Epic) pour désamorcer cette situation qui les déborde.
En se dégageant d’une vision déterministe, conceptualiser l’attachement comme une variable d’ajustement relationnel offre des perspectives différentes, beaucoup moins figées, sur le développement socio-affectif. Repères et évolutions théoriques.
Les traumatismes relationnels précoces laissent des empreintes indélébiles dans le développement affectif de l’individu, mais l’approche des modèles d’attachements multiples ouvre des perspectives en termes d’expériences correctrices.
Les neurosciences affectives et sociales permettent d’appréhender les bases cérébrales de l’attachement et de l’intersubjectivité parentale. Cette approche peut déboucher sur des interventions adaptées, guidées par des modèles neurocognitifs.
La recherche montre que les mères qui ont une relation d’attachement insécure à leur conjoint sont plus à risque de développer une dépression périnatale et de présenter des difficultés de régulation émotionnelle.
Marie, une jeune mère de 27 ans, souffre de dépression post-partum. Elle ne sent pas soutenue par son conjoint et juge sa mère trop intrusive. Grâce à l’entretien d’attachements multiples (AMMI), qui propose d’explorer les liens passés et actuels, elle amorce un processus thérapeutique en identifiant ses schémas relationnels et ses besoins.
Chez l’âgé, lorsque les performances s’amenuisent et que des troubles cognitifs ou une maladie neurodégénérative s’installent, le besoin de rester lié s’intensifie. Comment comprendre et répondre à ses demandes d’interactions tardives ?