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Cette histoire clinique relate l’accompagnement de Julien, un jeune homme souffrant d’une phobie sociale très invalidante, admis en unité psychiatrique ouverte dans un contexte de grande agressivité verbale mise en paravent défensif. La prise en charge proposée s’est articulée autour de trois diagnostics infirmiers : une grave « atteinte de l’estime de soi » qui a entraîné une « stratégie d’adaptation défensive » et un « isolement social ».
Peur ou phobie… Difficile parfois pour une infirmière de faire la différence. Illustration avec l’histoire de Marie et sa peur de l’eau…
Si les drogues n’apportaient rien, elles ne seraient pas un problème. Les effets des produits sont ainsi utilisés pour gérer nombre de tourments de l’adolescent, de la simple timidité à la symptomatologie invalidante d’une pathologie psychiatrique.
La dépendance tente de maintenir l’illusion de la permanence d’un objet qui n’est plus là et que le sujet n’a pu intérioriser. C’est un déni de perte. Reste une dépression qui ne peut dire son nom, contre laquelle le sujet lutte et que la dépendance masque.
En psychiatrie et en addictologie, le dépistage et l’orientation thérapeutique des co-morbidités sont primordiaux, surtout chez les adolescents, afin de les orienter vers des soins adaptés.
Comment « grandir parmi les addictions » dans une société qui veut éradiquer le risque, où règne le principe de précaution, où la peur du danger l’emporte sur la responsabilité au point de renoncer à éduquer ?
Dispositif de réponse aux addictions
Les drogues de synthèse bénéficient d’une aura particulière dans le milieu festif. Leur usage s’inscrit la plupart du temps dans un contexte de polyconsommation. Ce qui les différencie des autres drogues est leur diffusion via internet.
Le choix de considérer ou non les usages problématiques du jeu vidéo comme une forme d’addiction n’est pas théorique. Il engage des choix sociétaux et politiques différents… En fait, l’abus d’écrans constitue aujourd’hui pour la très grande majorité des adolescents le nouvel habit de la crise d’adolescence.
L’accompagnement de Lilian, jeune consommateur régulier de cannabis, et de sa mère, a permis de repérer un traumatisme non résolu dans la génération parentale, évitant ainsi au jeune homme de basculer dans une réelle addiction.