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Après un long et dangereux périple d’exil, Jamad, un jeune Afghan, est aux prises avec une forte culpabilité, qui entrave son avenir. Il a fui son pays lesté de multiples injonctions familiales, en lien avec son statut de fils aîné. Pour le soignant, accompagner ce patient nécessite de se décentrer de ses représentations.
Si, pour le juriste comme pour le psychanalyste, la culpabilité résulte d’un processus, le principe de sa contruction diffère sensiblement. Complexe, la situation d’expertise fait interagir deux inconscients mais aussi deux expériences du sentiment de culpabilité.
Pourquoi et comment aborder la vie amoureuse et sexuelle des patients auteurs de violences sexuelles au cours de leur prise en charge ? Des psychologues ont élaboré un guide d’entretien spécifique. Présentation de l’outil et vignettes cliniques.
Une étude dresse un panorama inédit des populations concernées par les mesures d’isolement et de contention mécanique en psychiatrie. Elle pointe l’ampleur des variations du recours à ces pratiques entre les établissements.
Une disponibilité soignante, un solide collectif de travail, une libre circulation revendiquée, un choix d’activités important, une culture du soin spécifique : les résultats préliminaires de la recherche Plaid-Care mettent en évidence les éléments communs aux établissements de psychiatrie peu coercitifs.
Le temps long de l’histoire nous apprend que la coercition n’est pas une fatalité. Le chemin qui mène à la suppression de la contention et au moindre recours à l’isolement oblige le soignant à s’impliquer professionnellement et personnellement.
Le Modèle de prévention de l’utilisation des mesures de contrôle en santé mentale met en évidence cinq cibles d’intervention spécifiques pour réduire l’isolement et la contention mécanique. Il promeut ainsi une approche de responsabilité partagée entre les acteurs de plusieurs systèmes.
En 2022, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté a pointé la qualité des soins et le respect des droits des patients au pôle de psychiatrie du Centre hospitalier du Chinonais. Un médecin, visiteur extérieur, relève trois axes fondamentaux qui soutiennent une politique de soins engagée dans la non contrainte.
Au sein d’un hôpital de jour pour adolescents, des soignants ont mis en place une salle dédiée à la détente et l’apaisement. Coconstruit avec les patients, bien repéré et identifié, cet espace permet aux jeunes en état de tension psychique de se « rassembler ».
Comment ne pas isoler, ni attacher ? Hospitalisé en soins sous contrainte, Martin, un jeune patient souffrant de schizophrénie, fugue sans cesse. L’équipe soignante parvient néanmoins à respecter son désir de liberté et à tisser un soin contenant.