De nombreux auteurs envisagent un continuum du normal au pathologique, où la dissociation traumatique jouerait un rôle pivot dans l’émergence de phénomènes psychotiques. État des lieux des connaissances et perspectives cliniques.
Le cadre clinique des psychoses post-traumatiques s’est affirmé depuis une dizaine d’années, mais leurs traces apparaissent bien plus tôt dans l’histoire médicale. Dès les batailles napoléoniennes, Larrey (médecin et chirurgien militaire) décrivait chez les soldats l’hébétude, les hallucinations et la confusion mentale consécutives aux combats. En 1863, Legouest (médecin militaire) observait déjà des « conceptions délirantes » dans les troupes. Après la Première Guerre mondiale, Schneider (psychiatre) rapportait des cas de « Kriegpsychose » (psychose de guerre), où la frayeur extrême déclenchait une éclosion psychotique.
Pour poursuivre votre lecture
Connectez-vous à votre compte si vous êtes déjà client.










