N° 300 - Septembre 2025

Trouble borderline : quels enjeux pour la psychoéducation ?

Auteur(s) : Aurélie RADMACHER, Infirmière en pratique avancée, Sébastien WEIBEL, Professeur de psychiatrieNbre de pages : 7
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Le trouble de la personnalité borderline peut s’apparenter pour le patient à un quotidien « en mode survie ». Peu enseigné, largement stigmatisé et souvent sous-diagnostiqué, ce trouble reste mal connu, ce qui entraîne des ruptures de soin et l’épuisement des équipes. La psychoéducation est pourtant une piste prometteuse, concrète et accessible.

Le trouble de la personnalité borderline (TPB) touche entre 2 et 4 % de la population générale et jusqu’à un quart des patients suivis en psychiatrie. Il se caractérise par une instabilité affective, interpersonnelle et de l’image de soi, associée à une impulsivité marquée.
Son retentissement est majeur : 80 % des personnes concernées recourent à des comportements auto-dommageables, 65 à 70 % feront au moins une tentative de suicide au cours de leur vie et 5 à 10 % décéderont par suicide (Greiner et al., 2023 ; Leichsenring, 2024).
Malgré cette gravité, le TPB reste encore mal connu : peu enseigné, largement stigmatisé et souvent sous-diagnostiqué. Faute de connaissances, les professionnels adoptent parfois des attitudes contre-productives (blâme, minimisation de la souffrance, jugements moraux), tandis que les patients eux-mêmes manquent de repères pour comprendre leurs difficultés. Ces phénomènes alimentent le désespoir, les ruptures de soins et l’épuisement des équipes.

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