Une vaste enquête internationale menée par le Pr Guillaume Fond (Marseille) révèle, chez plus de 15 000 adultes de 40 pays, qu’un régime riche en aliments ultra-transformés augmente jusqu’à 40 % le risque de dépression, tandis qu’une alimentation « méditerranéenne » le réduit d’environ 25 %.
Protocole d’enquête
– Enquête en ligne (2021-2023) : questionnaire nutritionnel validé (PNNS) + échelle de dépression CES-D.
– Analyse statistique avancée (PCA + régressions multivariées) pour extraire 13 profils alimentaires.
– Contrôle de nombreux biais : tabac, obésité, activité physique, niveau d’études…
Résultats clés
– 1 adulte sur 3 présentait des symptômes dépressifs (32 %).
– Aliments ultra-transformés : +21 % de risque chez les 18-34 ans (hommes & femmes), +41 % chez les femmes ≥ 55 ans.
– « Healthy diet » (fruits, légumes verts, huile d’olive, thé, céréales complètes) : –18 % à –24 % de risque chez les femmes 18-54 ans.
– Effet « sexe & âge » inédit : l’ultra-transformé n’est plus significatif chez les hommes > 35 ans, tandis que le régime sain ne protège pas les hommes.
– Boissons sucrées, plats en conserve/surgelés : associations négatives uniquement chez les femmes.
« Nos résultats montrent que la malbouffe n’affecte pas tout le monde de la même façon ; cibler les jeunes et les femmes avec des interventions nutritionnelles pourrait prévenir des milliers de cas de dépression. » Dr Guillaume Fond, AP-HM / Aix-Marseille Univ.
Une enquête qui s'appuie sur une collaboration internationale
- 16 institutions, 4 continents) dirigée par la France.
- 9 auteurs sur 18 sont français ; les données proviennent d'Europe, d'Amérique, d'Asie et d'Océanie.
- La plus grande étude sur "patterns alimentaires & dépression" à ce jour : 15 262 participants sans maladie chronique ni traitement psychotrope (âge moyen 33 ans).
• Etude en libre accès : Achour Y. et al., « Dietary Patterns and Major Depression: Results from 15,262 Participants (International ALIMENTAL Study) », Nutrients 2025.