Violences sexuelles : être victime, devenir agresseur ?

N° 296 - Avril 2025
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Dans le suivi psychothérapeutique des auteurs de violences sexuelles (AVS), comment prendre en compte leurs antécédents de traumatismes sexuels dans l’enfance et quels soins proposer ?

En Service médico-psychologique régional (SMPR), au sein d’un établissement pénitentiaire, nous pouvons rencontrer des personnes condamnées pour violences sexuelles. La clinique nous confronte alors à cette réalité : un nombre important d’entre eux a été victime d’actes du même ordre dans leur enfance/adolescence.
La justice pénale, en particulier les avocats des mis en cause, recherche souvent dans l’histoire de leurs clients des antécédent(s) d’abus sexuel, pour minimiser leur responsabilité pénale voire morale, ou encore susciter l’empathie des jurés et donc influencer la sanction prononcée.
Le thérapeute doit également s’intéresser à ces antécédents, pour des motifs cliniques et d’adaptation de la prise en charge. Nous présentons ici une brève revue de la littérature avant de préciser les mécanismes psychopathologiques de répétition de la violence, et d’envisager des perspectives pour la pratique.

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N° 64 - Janvier 2002

Psychopathologie des agresseurs sexuels

Auteur(s) : André Ciavaldini, docteur en psychologie clinique, psychanalysteNbre de pages : 7

Dans le cas de l’agression sexuelle, l’acte délictueux ne doit pas masquer ce qu’il représente pour le sujet qui l’accomplit, à savoir la mise en oeuvre d’un mécanisme de sauvegarde psychique. Telle était l’hypothèse de départ d’une recherche-action conduite de 1994 à 1996 et visant à permettre une meilleure connaissance de la personnalité des auteurs de délits et crimes sexuels tout en mettant en place un espace potentiellement thérapeutique.

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