L’union syndicale des infirmiers en pratique avancée (UNIPA) se désolidarise des positions affichées par le Conseil National Professionnel des IPA (CNP-IPA) au sujet de l’arrêté attendu sur la primo-prescription. L’UNIPA déplore les modalités restrictives de cette primo-prescription et l’absence de concertation à ce sujet. Communiqué.
L’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (UNIPA) a rencontré, hier, les conseillers santé du Premier ministre Michel Barnier à Matignon pour discuter du contenu des textes relatifs aux IPA dans la Loi n° 2023-379 du 19 mai 2023 portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé. Nous avons fait part de notre inquiétude concernant les probables modifications récemment apportées par le cabinet du ministère de la santé à l’arrêté de primo-prescription, et le restreignant, approuvées par le Conseil National Professionnel des IPA (CNP-IPA).

Ces changements ne reflètent pas les réalités de l’exercice quotidien des IPA et restreignent les avancées obtenues précédemment. Nous déplorons profondément que le CNP-IPA, organisation censée représenter les IPA, puisse en dehors de ses missions réglementaires et en obstruction du droit syndical, compromettre un texte d’une importance capitale, sans aucune concertation avec l’UNIPA ni avec les IPA dans leur ensemble.
Lors de cette rencontre, nous avons réaffirmé les propositions que nous portons depuis le début des négociations, soutenues par une majorité écrasante des adhérents que nous avons consultés. Nos données montrent que 89 % des IPA sont opposés aux modifications actuelles et 92 % les jugent inapplicables dans leur pratique quotidienne. En conséquence, l’UNIPA condamne les positions du CNP-IPA et s’en désolidarise, notamment en raison de l’absence de concertation ces derniers mois. Nous appelons à ce que la voix de la majorité des IPA soit entendue. À défaut, ce texte serait inapplicable sur le terrain, au détriment de l’accès aux soins et des personnes soignées.