L’habitat partagé, accélérateur d’une meilleure prise en charge des maladies neurodégénératives

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L’habitat partagé constitue peut-être aujourd’hui « l’évolution la plus notable, la plus prometteuse et la plus révolutionnaire des deux prochaines décennies en matière de prise en charge du vieillissement et de la dépendance« . Une note du Cercle vulnérabilités et société propose quatre leviers d’action pour faire de cette solution « un accélérateur d’une meilleure prise en charge » des maladies neurodégénératives. 

L’habitat partagé constitue une solution d’accueil des personnes vieillissantes et/ou en perte d’autonomie qui vient enrichir de façon originale et singulière le mix habitat existant. De multiples réflexions touchant à son financement et à son développement sont d’ores et déjà engagées, même si, pour l’heure, son poids relatif dans le parc immobilier reste mesuré. Dans ce contexte, la réflexion du Cercle Vulnérabilités et Société présentée sous forme de « note de position »* s’est plus spécifiquement orientée sur le potentiel d’influence systémique que l’habitat partagé pouvait avoir sur les parcours de prise en charge, avec pour terrain pratique, les situations modélisantes que constituent les maladies neuro-évolutives, et plus particulièrement la maladie d’Alzheimer.

L’analyse du Cercle V&S se fonde sur l’expérience de certains de ses membres réunis en groupe de travail et permet de mieux comprendre le potentiel de ce type de solutions d’habitat et d’esquisser des pistes d’action, dans une perspective profitable à l’ensemble des parties prenantes. Comment et à quelles conditions l’habitat partagé peut-il occuper le rôle d’éclaireur, voire d’ambassadeur, de l’évolution des parcours concernés ? Et plus largement, en quoi ce mode alternatif d’accueil et d’accompagnement est-il une source d’enrichissement à la fois pratique et conceptuel ?

La note produite par le Cercle V&S identifie quatre leviers d’action pour faire de cette solution « un accélérateur d’une meilleure prise en charge » des maladies neurodégénératives :
– faire de l’habitat partagé un amortisseur du choc du changement de domicile, en ouvrant la voie à une appropriation progressive du sujet de l’habitat ;
– faire du modèle d’organisation de l’habitat partagé une source d’inspiration pour l’ensemble des pratiques d’accompagnement au domicile ;
– développer une communication positive et pédagogique sur le sujet de l’habitat partagé pour renforcer son influence ;
– consolider le potentiel de l’habitat partagé pour en faciliter sa pédagogie auprès des décideurs et financeurs publics et institutionnels.

« Ce mode alternatif d’hébergement et d’accompagnement constitue une opportunité de sortir d’un choix binaire, entre l’Ehpad et le domicile, particulièrement attendue par nombre de nos concitoyens, tout particulièrement dans les territoires ruraux ».

*La présente note de position a été coconstruite avec plusieurs organisations membres du Cercle Vulnérabilités et Société  (Adef Résidences, Alenvi, CetteFamille, France Alzheimer, Khors Group, Groupe Caisse des Dépôts, OuiHelp, Petits Frères des Pauvres) . Elle a fait l’objet d’un webinaire de restitution le 23/09/2023, avec la présence d’Olivier Richefou, Président du Conseil Départemental de la Mayenne et Président du groupe de travail sur le grand âge à l’Assemblée des Départements de France.

Habitat Partagé & Maladie d’Alzheimer. Avec l’habitat partagé, éclairer et accompagner l’évolution des parcours de prise en charge des maladies neuro-évolutives, note du Cercle vulnérabilités et société, septembre 2024. Lire la note.

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