Mieux accompagner la parentalité à l’hôpital permettrait de renforcer l’attractivité des métiers et fidéliser les professionnels de santé. Le dernier baromètre MNH-Odoxa pointe en effet les enjeux spécifiques aux hospitaliers, et propose des axes d’amélioration.
La Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH), en collaboration avec ODOXA et la Chaire santé, Sciences Po, ont dévoilé chez Acteurs publics les résultats de leur dernier baromètre* : « Parentalité des professionnels de santé : quels enjeux d’attractivité et de fidélisation pour l’hôpital ? »
Est-ce différent d’être parent quand on travaille à l’hôpital ? Quels besoins spécifiques des hospitaliers en matière de parentalité ? Quel accompagnement de la grossesse. L’arrivée d’un enfant soulève des problématiques financières, logistiques, organisationnelles… qui incitent de nombreux soignants à reporter ou annuler leur projet familial. Ce constat, confirmé par le dernier Baromètre MNH-Odoxa, invite à la recherche de solutions. Une priorité pour attirer et fidéliser les personnels hospitaliers.
Voici ce qu’il faut retenir de ce baromètre :
– la parentalité est toujours un frein pour l’indépendance financière des femmes qui représentent 80 % des hospitaliers ;
– 60 % des hospitaliers ayant renoncé au congé de parentalité l’ont fait par contrainte, contre seulement 34 % des autres actifs ;
– 53% des professionnels de santé ont un mode de garde qui leur pose des difficultés. Le plus souvent les soignants doivent se « débrouiller seuls » pour le mode de garde de leurs enfants : seulement 42% bénéficient de solutions de crèches dont 25% d’une crèche hospitalière ;
– 55% des professionnels de santé ayant rencontré des difficultés pour la garde de leur enfant ont déjà envisagé de changer de métier ou de quitter leur emploi ;
– les contraintes spécifiques liées aux professions hospitalières, en particulier les horaires atypiques ou les changements de planning auxquels ils sont soumis, sont vécues comme un obstacle important à la parentalité ;
– 55 % des professionnels de santé, contre 38 % des actifs en emploi ont rencontré des difficultés pour avoir les rendez-vous médicaux nécessaires à leur enfant en raison de leurs contraintes professionnelles ;
– le secteur hospitalier est en avance sur l’ensemble des aménagements qu’il peut offrir aux parents avant, pendant et après la période de grossesse : 55 % des professionnelles de santé ayant eu un ou des enfants ont bénéficié d’aménagements à leur travail, contre 26 % des françaises actives.

Stanislas Guerini, Ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques, l’a rappelé : « les professionnels de santé sont globalement plus impactés par les problématiques liées à la parentalité que la plupart des Français. Aussi, la poursuite des efforts collectifs est nécessaire afin de développer et démocratiser les initiatives existantes.«
De son côté, la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) s’engage aussi au cours de cette période précieuse de la vie des hospitaliers en soutenant notamment le cycle d’accompagnement dédié à la parentalité du Centre Hospitalier de Béziers et en réalisant un « Tour de France » des établissements de santé ayant pour objectifs de sensibiliser et d’informer le plus grand nombre aux enjeux de la parentalité, tant pour la santé individuelle, l’équilibre vie privée-vie professionnelle que pour l’attractivité et la fidélisation.
*Enquête menée sur internet du 1er février au 26 février 2024 auprès d’un échantillon de 1432 professionnels de santé.
• Voir le replay du webinaire « Enquête sur la parentalité des professionnels de santé : quel levier d’attractivité pour l’hôpital ? » sur Acteurs publics
• Consulter les résultats du Baromètre MNH/Odoxa