Depuis quelques années, la place des usagers des soins évolue. En psychiatrie, ils affirment leurs droits et se mobilisent pour faire part de leur vécu de la maladie et des prises en soins, afin d’améliorer l’offre de soin. Les commissions des usagers sont également consultées régulièrement, et des « pairs » sollicités pour faire bénéficier soignants et patients de leur expérience.
Le processus de professionnalisation de ces nouveaux acteurs s’est concrétisé en France en 2012, avec la première formation de pair-aidants rémunérés. Créée par le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS), elle est validée par une licence en Sciences sanitaires et sociales, mention Médiateur de santé pair (MSP) (1). Les candidats, dont le niveau minimal requis est un bac+2, doivent avoir bénéficié d’un parcours de soins en psychiatrie et être parvenus à un stade de rétablissement. Le fait de pouvoir s’appuyer sur leur vécu expérientiel est fondamental, et constitue l’originalité de cette fonction.
Cependant, l’étape marquante de ces avancées reste l’intégration effective de patients rétablis au sein d’équipes soignantes. Cet article retrace l’arrivée d’une MSP au sein d’un Centre médico-psychologique (CMP) pour adultes.
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