Le champ de l’intervention précoce en psychiatrie s’appuie sur le constat d’un meilleur pronostic (fonctionnel et symptomatique) en cas de prise en charge rapide d’un premier épisode psychotique (PEP) (1). La nécessité d’accompagner rapidement les premiers signes d’une psychose débutante afin d’y apporter une réponse adaptée constitue ainsi un réel enjeu de santé publique (Krebs, 2015).
Cependant, les signes sont difficiles à repérer, notamment parce qu’ils ne sont pas spécifiques au développement d’un épisode psychotique. En effet, bien souvent, ils apparaissent à une période de la vie (adolescence-début de l’âge adulte) qui confronte les jeunes à des enjeux existentiels importants (premières expériences amoureuses et sexuelles, premiers jobs, éloignement de la vie familiale…) qui participent d’un remaniement psychique tout aussi important. C’est pourquoi il est fréquent de ne pas s’en inquiéter outre mesure et de les considérer comme une phase « normale » de l’entrée dans l’âge adulte. Le début de la maladie est ainsi souvent « insidieux ».
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