Dans les soins psychiques, la « rencontre » est notre horizon. La clinique, au sens le plus noble du terme (qui renvoie étymologiquement à ce « qui a lieu au lit du malade » et « qui concerne l’observation directe et impliquée du patient ») constitue l’âme du soin psychique.
Mais pas de clinique – et donc pas de soin psychiatrique – sans une pensée clinique, sans une pensée « de » et « pour » la clinique. À défaut d’être élaborée et assumée théoriquement autant qu’éthiquement, la clinique peut en effet conduire à une bien piètre contenance des désordres comportementaux, ou à une simple réduction chimique des conduites inadaptées, au détriment du « prendre soin » (to care), de l’écoute, de la rencontre, et de l‘accompagnement fondés a contrario sur une psychopathologie clinique et une « intelligence » de la qualité psychique intersubjective et psychocorporelle de l’homme.
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