Au propre comme au figuré, l’inceste est un cercle vicieux. Reliquat d’un système patriarcal archaïque, c’est une tragédie shakespearienne à trois personnages : l’enfant victime, le parent abuseur et le parent non abuseur. Dans les dynamiques incestueuses, le fonctionnement psychologique de ce dernier reste peu évoqué dans la littérature scientifique – les études concernant sa place, rôle et statut dans ces familles sont plutôt rares. Dans la majorité des situations d’inceste, ce parent non-abuseur est la mère. Se pose la question de son silence, de son ambivalence, voire de son manque d’empathie et d’assurance… Plus tabou, l’idée d’une complicité, passive ou active, interroge la qualité des relations mère/enfant.
Pour poursuivre votre lecture
Connectez-vous à votre compte si vous êtes déjà client.