De la transmission des savoirs infirmiers à la professionnalisation

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La Commission pour l’encadrement de la recherche infirmière et l’encadrement des stagiaires (CERISE) du CH Sainte-Marie Clermont-Ferrand organise le 2 juin à la Chapelle des cordeliers (Clermont-Ferrand) une journée de réflexion autour de la question suivante : « Comment les savoirs circulent, traversent le temps et l’espace ? »

Alors que la pandémie COVID est révélatrice d’une crise institutionnelle des hôpitaux et d’un malaise profond dans la profession de soignant, ils n’épargnent pas le champ de la psychiatrie, avec une difficulté à faire reconnaître la
spécificité de la pratique soignante, d’en dessiner les contours et d’en préciser les référentiels.
Ceci nous amène à nous interroger sur l’histoire du soin en psychiatrie, de sa spécificité, et de sa transmission concernant les savoirs, les pratiques et l’identité collective associés. Les idées, les connaissances, les techniques, les concepts ne sont pas immatériels et ne se transmettent pas par la seule force de leur contenu, de leur vérité, de leur scientificité. Ils nécessitent d’être portés par des acteurs, individuels, collectifs, institutionnels, qui les incarnent, les exposent et les enseignent.

Dès lors comment penser des dispositifs institutionnels de transmission des savoirs reconnaissant la complémentarité des savoirs scientifiques et des savoirs empiriques (ou savoirs expérientiels), pour faire exister un soin qui prenne en compte le sujet dans sa singularité ? Comment initier les jeunes diplômés aux concepts fondamentaux ? Comment mobiliser les compétences internes à l’établissement ? Comment favoriser une pensée réflexive pour
traduire l’intransmissible du quotidien en savoir : savoir-être et savoir- faire ? Comment témoigner de ce qui nous a été transmis et par qui et comment cela a pris sens dans notre pratique ? Comment construire une « boîte à outils » du soignant en psychiatrie quand le principal outil est le soignant lui-même ?

Nous vous invitons cette année à nous interroger sur l’objet de la transmission, à faire part de vos expériences, de vos découvertes et de ce que vous enseigne le patient. Et pourquoi ne pas faire de ce témoignage un moment de transmission ?

« La transmission doit faciliter, sans nuire et en toute rigueur institutionnelle, avec initiative, inventivité et sympathie dans une dimension clinique argumentée ». (J. Oury)

Rens. : communication.cfd@ahsm.fr