Dans le cadre de l’expérimentation du cannabis thérapeutique, engagée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), les experts ont fait évoluer les critères d’inclusion spécifiques à « certains symptômes rebelles en oncologie, liés au cancer ou aux traitements anti-cancéreux ». Le cannabis médical peut en effet soulager les symptômes associés au cancer et les effets secondaires des traitements.
Ainsi, il est désormais possible, après accord de l’oncologue et toujours en seconde intention, d’inclure un patient dans l’expérimentation, même au cours de certains traitements par hormonothérapie dans le cancer du sein ainsi que dans le cancer de la prostate.
Le traitement par cannabis médical ne pouvait jusqu’à présent être mis en place au cours de chimiothérapies anticancéreuses en raison des interactions médicamenteuses potentielles qui pouvaient diminuer les concentrations de certains médicaments anticancéreux et induire ainsi une moindre efficacité, et donc une perte de chance pour le patient. Dans ce contexte, l’ANSM a demandé au Groupe de pharmacologie clinique oncologique (GPCO, groupe associé Unicancer) d’étudier spécifiquement ces interactions. C’est à la suite des conclusions de ce groupe d’experts et en concertation avec le comité de suivi de l’expérimentation que l’ANSM a fait évoluer les critères d’inclusion dans cette indication.