En psychiatrie, la gestion des conflits dans l’équipe suppose le plus souvent de s’intéresser à tout autre chose que les disputes apparentes.
Pour les psychanalystes, le conflit, qu’il soit manifeste ou latent, est « constitutif de l’être humain » (1). Il peut être vecteur de sens lorsque sa résolution est harmonieuse, ou source de déplaisir lorsque la tension persiste. Habituellement, on l’évoque lorsqu’il est manifeste et se (re)joue entre un patient et un thérapeute, son soignant référent ou équipe soignante au travers du transfert. L’inévitable implication des professionnels dans ce type d’interactions est parfois source de souffrances et de difficultés. Le conflit intrapsychique du patient, qui ne peut s’élaborer, va se projeter sur l’équipe, le sujet attribuant aux soignants les aspects intolérables de lui-même, les identifiants ensuite à l’extérieur de lui pour les attaquer. Le conflit ne pouvant être dit ou pensé se rejoue dans l’arène soignante toujours dans l’espoir d’une réponse.
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