Aide-soignant, infirmier, éducateur spécialisé, accompagnant éducatif et social (AES)… il y a aujourd’hui nécessité de valoriser les métiers du soin et de l’accompagnement face à une pénurie de candidats et alors que les besoins sont exponentiels dans le secteur. Le Gouvernement lance une campagne afin de remettre ces métiers au coeur de la société. Il mise également sur l’apprentissage et la validation des acquis de l’expérience pour attirer vers les métiers du care.
Le Gouvernement le rappelle, altruisme, solidarité, engagement, soutien, proximité sont autant de valeurs attachées à ces professions. Très estimés par les Français, mais insuffisamment considérés, ils sont indispensables à notre système de protection sociale, ces métiers « ont du sens« , à la fois pour le professionnel qui l’exerce, pour la personne dont il prend soin et pour chacune et chacun d’entre nous. De plus, la manière d’exercer est multiple et cela rend ces métiers d’autant plus riches. L’objectif de cette campagne est donc de développer les recrutements de façon quantitative et qualitative pour répondre aux besoins actuels et à venir. Pour cela deux types de profils sont ciblés : les jeunes sur le point de s’orienter dans une formation initiale et les adultes qui cherchent à se reconvertir par le biais d’une formation continue.
Un besoin aigu de professionnels de santé et du médico-social D’après l’Insee, la France compterait 68,1 millions d’habitants au 1er janvier 2070, soit 700 000 de plus qu’au 1er janvier 2021. En parallèle du vieillissement démographique, on compte actuellement 12 millions de personnes vivant avec un handicap et de plus en plus de Français sont contraints de vivre avec une maladie chronique.
L’ambition de cette campagne est donc d’une part de faire connaître les métiers du soin et de l’accompagnement, mais également d’insuffler une dynamique positive afin de renforcer leur attractivité, susciter des vocations et inciter le public à s’orienter vers ces secteurs. L’objectif est aussi de montrer la diversité de ces professions pour permettre d’envisager ces carrières et de les replacer au coeur de la société. Cette campagne de recrutement illustre comment les métiers du soin et de l’accompagnement répondent aux attentes de nombreux jeunes et adultes en quête de reconversion pour leur futur métier. Utilité, responsabilité, évolution, humanité, confiance en soi sont autant de bénéfices apportés par ces métiers.
Pour toucher à la fois les jeunes et les adultes qui songeraient à se former et à se reconvertir, cette campagne sera déployée à partir du 21 mars 2022 sur de nombreux supports (spots télévisés et radiophoniques, campagne print et digital et messages relayés par les influenceurs du net). Cette campagne d’un coût pour l’État de 10 millions d’euros, se déclinera jusqu’à l’automne pour amorcer la campagne de recrutement de 15 000 postes sur trois ans.
• Campagne « Les métiers du soin et de l’accompagnement recrutent » – En savoir plus sur solidarites-sante.fr
Miser également sur la VAE pour attirer vers les métiers du care Parallèlement à cette campagne de communication, le Gouvernement mise également sur le développement de l'apprentissage et la simplification de la validation des acquis de l'expérience (VAE) pour attirer les jeunes et les personnes en reconversion. A l’occasion de la remise du rapport sur la VAE réalisé par Claire Khecha, Yanic Soubien et David Rivoire, le ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi que la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, ont dressé un bilan de l’expérimentation dans le secteur du grand âge, qui avait débuté en 2021, et annoncé le financement à hauteur de 15 millions d’euros d’une nouvelle expérimentation. Un volet apprentissage a pour vocation de poter, dès 2022, à 10 000 le nombre d'apprentis, 4 000 dans la fonction publique hospitalière et 6 000 dans le secteur privé. Les rapporteurs proposent une meilleure reconnaissance du parcours et de l'expérience dans sa globalité incluant notamment les compétences transversales (capacités à s'adapter, intelligence relationnelle, aptitudes interpersonnelles...). Ainsi, le modèle inversé de"reconnaissance de l'expérience et validation des acquis (Reva) a été testé" avec succès auprès de 200 personnes ayant une expérience dans le secteur du service à la personne. Le Gouvernement a décidé d'étendre cette expérimentation à 3 000 nouveaux parcours en élargissant aux salariés, aux aidants et pairs familiaux et à de nouvelles certifications : aide-soignante et auxiliaire de puériculture (financement à hauteur de 5 millions d'euros). • Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) : remise du rapport Rivoire et lancement de nouvelles expérimentations de parcours simplifiés
