N° 266 - Mars 2022

Éloge du conflit et du plaisir dans l’équipe soignante

Auteur(s) : Muriel MEYNCKENS-FOUREZ, pédopsychiatre systémicienne, superviseuse d'équipes et formatrice en approche systémique et thérapie familialeNbre de pages : 6
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Au sein d’une équipe, dans des moments de tension, il apparaît souvent que l’impasse vient d’un évitement du conflit ou de la peur, entraînant l’indifférenciation. Chacun s’agite et pense de la même manière pour se sentir appartenir au groupe. Il faut alors la mobilisation de tous pour que la parole individuelle ne soit pas entravée.

Travailler en équipe, pour le pire et le meilleur. Force est de constater que la vie institutionnelle est loin d’être un long fleuve tranquille. Pourtant, on peut sortir grandi des crises, pour autant qu’on ne diabolise pas l’autre et qu’on accepte l’interpellation qui est faite. En lien avec la notion de destructivité de Winnicott, il s’agit alors de ne pas se sentir démoli face aux « attaques » diverses – le plus souvent inconscientes –, et d’établir des liens entre ce qui arrive sur la scène institutionnelle et ce qui s’est déroulé sur d’autres, tant pour le patient que pour le soignant. Bien sûr, comme partout ailleurs, il existe des situations insoutenables : quitter le service devient alors une issue. Nous nous penchons ici sur quelques écueils et proposons de dépasser les dissensions via la supervision et l’analyse de pratiques, en articulant la collaboration entre collègues autour du concept de différenciation du soi. Précisons que ces réflexions sont issues de notre pratique de clinicienne et de superviseuse, l’une enrichissant l’autre et réciproquement.

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