Le comité de pilotage de COPSYCAT, recherche-action qui vise à améliorer la santé physique des personnes vivant avec un trouble psychique au long cours (voir le protocole de l’étude), s’est réuni le 4 mars 2022, en présence de 7 établissements, de représentants du ministère de la santé, des usagers et des aidants, et de l’IREPS Bourgogne Franche-Comté. Sur la base des résultats de l’étude qualitative réalisée au préalable et des commentaires émis lors d’une précédente réunion du comité de pilotage, il a été décidé d’orienter fortement l’intervention sur la stimulation du pouvoir d’agir des usagers (empowerment), afin de favoriser leur adhésion à une approche globale centrée sur la santé et l’amélioration de la qualité de vie.
Cette intervention, qui doit commencer en septembre 2022, constitue une étude de faisabilité qui permettra de déterminer les meilleurs critères de jugement dans le cadre d’un essai de grande envergure. L’intervention comporte deux portes d’entrée pour les patients suivis en ambulatoire : la médecine de ville (CPTS) et la psychiatrie (CMP). Cette intervention s’appuiera sur les ressources existantes au niveau territorial (offre médicale, sportive, culturelle…) dont la cartographie sera réalisée au préalable. Les participant à l’étude seront ensuite accompagnés dans la co-construction d’un programme personnalisé d’amélioration de la qualité de vie.
L’intervention prévoira également une orientation systématique vers un cardiologue ainsi que l’utilisation de trois outils permettant la définition et l’orientation de ce programme personnalisé : J’aime mon Cœur (Quizz en ligne, Fédération des cardiologues), Aller mieux à ma façon (outil canadien) et le GPS du Psycom.
Une évaluation du programme est prévue à 6 mois, selon des critères en cours de définition. Il pourra s’agir du recueil des facteurs de risque (tabac, alcool, IMC, activité physique) et des antécédents médicaux (diabète, dyslipidémie…), d’échelles de score de risque cardiovasculaire, de questionnaires… Les participants au COPIL auront pu souligner divers points, comme l’importance de tenir compte des indicateurs de précarité (par exemple avec le score EPICES), de la consommation d’alcool et de tabac, ou encore de ne pas multiplier l’utilisation des échelles pour ne pas lasser les participants.
• Source : Lettre n°72 mars 2022 La lettre du GCS pour la recherche et la formation en santé mentale.
