42 décès dûs à la contention mécanique dans les soins

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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie un rapport sur les incidents liés à la contention mécanique en milieu médical. Son bilan fait état de 42 morts sur les 130 signalements déclarés entre 2011 et 2019, principalement à l’hôpital et en Ehpad.

La contention médicale est notamment utilisée pour limiter le risque de chute ou permettre l’administration d’un soin en empêchant le patient d’atteindre les sondes et/ou les perfusions. Elle peut également être utilisée pour les patients qui veulent se déplacer mais ont une interdiction d’appui suite à une opération chirurgicale ou une fracture. Un dispositif médical de contention peut correspondre à une ceinture, un gilet, un harnais ou un drap.
Une telle contention n’est pas sans risque. Elle peut en effet conduire à des blessures, en cas d’agitation, à des chutes si le patient se détache, ou bien à des escarres, une constipation ou encore des phlébites, lorsque cette contention est utilisée trop longtemps.
Dans ce contexte, l’Agence rappelle que la contention « devrait toujours rester une mesure d’exception, temporaire, découlant d’une décision pluridisciplinaire justifiée ». Elle recommande que les personnels de santé soient « formés » à l’utilisation de ces dispositifs médicaux et « sensibilisés à la surveillance des patients contenus pour réduire les incidents de matériovigilance ». Trois fiches de recommandations sont fournies, pour diminuer ces risques au lit, au fauteuil ou avec un dispositif de couchage.

Sécurisation d’un patient à l’aide d’un dispositif médical de contention mécanique ou d’un dispositif médical de maintien postural, ANSM, octobre 2020, https://ansm.sante.fr