A l'occasion de la journée mondiale sans tabac du 31 mai, Santé publique France publie via un numéro thématique du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) les nouvelles données de prévalence du tabagisme en France. En 2019, trois Français de 18-75 ans sur dix déclaraient fumer (30%) et un quart fumait quotidiennement (24%). Une baisse significative est observée entre 2018 et 2019 parmi les femmes. Les experts se sont également attachés à définir le profil des fumeurs français, un exercice particulièrement utile pour mieux construire et cibler les messages de prévention.
En 2019 : recul du tabagisme féminin et inégalités sociales toujours très marquées
Entre 2018 et 2019, si les prévalences du tabagisme et du tabagisme quotidien chez les hommes ne varient pas significativement, leurs évolutions sont en revanche plus favorables chez les femmes. En un an, la prévalence du tabagisme diminuait chez elles de 28,9% à 26,5% et celle du tabagisme quotidien de 22,9% à 20,7%.
Les inégalités sociales qui ne s’accroissent plus depuis 2016, restent très marquées. On observe notamment un écart de 12 points de prévalence du tabagisme quotidien entre les plus bas et les plus hauts revenus, un écart de 17 points entre personnes au chômage et actifs occupés.
La lutte contre les inégalités sociales face au tabagisme reste encore un des enjeux majeurs pour les années à venir.
« Nous nous sommes attachés à définir le profil des fumeurs français, car ces données s’avèrent particulièrement utiles dans la lutte contre le tabagisme. En effet plus nous connaissons nos cibles, plus nous pouvons ajuster nos stratégies de prévention » explique Viêt Nguyen Thanh, Responsable de l’unité addictions à Santé publique France.
– des personnes de moins de 55 ans (81 %) ;
– des personnes en situation de précarité socioéconomique : moins diplômées (26% possèdent un diplôme supérieur au baccalauréat contre 33% chez les non-fumeurs), deux fois plus souvent au chômage (14% contre 7%) et dans une situation financière perçue comme « difficile » (22% contre 12,5%) ;
– en moins bonne santé mentale, présentant plus souvent des symptômes d’anxiété, des épisodes dépressifs et des insomnies chroniques, et plus souvent consommateurs d’autres substances psychoactives.
A l’occasion du 31 mai, Santé publique France lance une campagne digitale pour mettre en avant le dispositif d’aide à l’arrête Tabac info service avec un message « Arrêter de fumer, c’est toujours une bonne idée » et rediffuse 3 vidéos sur le site, l’appli et le 3989.