L’adhésion à des thèses conspirationnistes s’est largement popularisée depuis une quinzaine d’années, avec l’essor d’Internet, et dans les suites des attentats du 11-Septembre 2001. Le phénomène a été largement étudié par les sciences sociales depuis un demi-siècle. L’approche psychanalytique propose quant à elle un éclairage sur les mobiles inconscients qui sous-tendent l’adhésion à des théories complotistes. Elle invite aussi à envisager que, si elles peuvent présenter des points communs avec la paranoïa, elles n’en sont pas pour autant délirantes : c’est pourquoi l’étude de ce phénomène permet de dégager, en creux, ce qui spécifie les troubles délirants, et les distingue radicalement des convictions idéologiques, même les plus invraisemblables.
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