Dans un courrier collectif adressé à la coprésidence du Comité de pilotage de la psychiatrie (Copil), une quinzaine de ses membres s'inquiètent de l'évolution de son fonctionnement. Contactée par Hospimedia, la DGOS se veut rassurante.
Adressé à la Direction générale de l'offre et de soins (DGOS) et au Pr Pierre Thomas, qui assument la copréisdence du Copil, le courrier fait suite à la « séance d’information » du 6 septembre dernier, qui, selon les signataires, ne répondait pas aux principes de fonctionnement du comité. Notons qu'il s'agissait de la première réunion du comité depuis la nouvelle coprésidence, le Pr Pierre Thomas ayant succédé au Dr Halimi et Katia Julienne à Cécile Courrèges. La prochaine réunion est fixée au 6 février, ce qui parait « un délai de 5 mois (…) inconcevable au regard de du nombre et de l’importance des sujets qui nécessitent débat et clarifications. »
Sur les douze groupes de travail mis en place, qu’en est-il aujourd’hui de leur avancée, interrogent les signataires, quelles suites leur seront donnés ? « Seul le groupe de travail sur l’observation des droits des personnes hospitalisées en soins sans consentement semble être maintenu ». Dressant le constat que certaines thématiques paraissent avoir disparu des débats du Copil, les représentants pointe « une évolution très préoccupante » de cette instance. « Au regard du signal très fort pour l’amélioration de l’organisation de notre dispositif de soins et de prévention » qu'a représenté la mise en place du Copil en janvier 2017, les signataires expliquent qu'il ne serait pas acceptable qu'il en soit « réduit à être une “chambre d’enregistrement” d’orientations décidées ailleurs et serve d’alibi en guise de concertation des acteurs de la psychiatrie. »
A lire aussi le communiqué de la DGOS suite à cette réunion du Copil : Le Comité de pilotage de la psychiatrie reprend ces travaux. Le délégué ministériel à la santé mentale et la psychiatrie entame un tour de France des régions
