Selon la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), les Etudiants en soins infirmiers se trouvent de fait exclus de la démocratie universitaire, « bloquée dans leur engagement » et marginalisés.
A l’aube de l’émergence de la recherche en sciences infirmières et de l’intégration pleine et entière des étudiant.e.s en soins infirmiers (ESI), des décisions cruciales concernant leur avenir se votent quotidiennement dans les différents conseils universitaires. Conscient.e.s des enjeux, les ESI souhaitent être acteur/trice.s de leur devenir. Le 5 juillet dernier, la Ministre Frédérique Vidal a affirmé que ces derniers auraient le droit de vote comme les autres. Au-delà de ces annonces, les ESI se retrouvent une fois de plus confronté.e.s à une réalité qui est toute autre :
– Le 5 mars, deux ESI de Normandie n’ont pas pu s’inscrire sur les listes pour les élections ComUE (Communauté universitaire et d'établissement) alors qu’une de ces deux étudiant.e.s était encore actuellement élue de cette même instance. Ce sont 4 000 étudiant.e.s qui ont été privé.e.s du droit de faire entendre leur voix.
– Le 2 avril dernier , deux ESI ont été élu.e.s lors des élections UFR de l’Université de Poitiers. Au lendemain de leur élection, la direction des affaires juridiques de l’université les menace d’exclusion de la liste. Les ESI siègaient pourtant jusque là dans ces instances. Ce sont près de 2 500 étudiant.e.s qui ont été privé.e.s du droit de faire entendre leur voix.
– Ce vendredi 12 avril, la commission électorale de la nouvelle université de Paris s’est réunie. Le sujet principal était de convenir de la liste électorale à définir pour les élections centrales du 21 et 22 mai prochain. Il a ainsi été énoncé lors de cette commission que lesétudiant.e.s en soins infirmiers se verraient refuser le droit de vote. Ce sont près de 4000 étudiant.e.s qui sont une fois encore privé.e.s du droit de faire entendre leur voix.
Devrons-nous attendre que les 94000 étudiant.e.s en soins infirmiers soient bloqué.e.s dans leur engagement étudiant et exclu.e.s des urnes avant que les acteurs publics agissent ?
La Fnesi n’accepte pas que les étudiant.e.s en soins infirmiers se voient une fois de plus marginalisé.e.s. Nous revendiquons la délivrance du diplôme national de licence pour tou.te.s les étudiant.e.s en soins infirmiers. Il est grand temps d’arrêter de faire miroiter aux ESI des avancées depuis près de 10 ans. Aujourd’hui les étudiant.e.s ensoins infirmiers ont besoin de voir leur quotidien changer au travers d’actions concrètes !