Les « perchés » du Havre : la direction propose 28 postes

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Après le CH du Rouvray, l'hôpital Pierre Janet (Le Havre) connait une situation de crise. Dans le contexte d'un mouvement de grève depuis le 16 juin, 7 salariés, qui se sont surnommés les « perchés du Havre », occupent le toit des urgences de l'établissement pour dénoncer une grande précarité et réclamer des moyens humains et matériels pour « faire face à l'urgence ».

Comment accueillir des patients en crise dans des conditions précaires ? Des soignants rencontrés par Infirmiers.com dénonçaient « des lits d'appoint dans les couloirs, un manque de tables qui oblige les patients à manger sur leurs genoux, des chambres à un lit qui deviennent des chambres à deux lits ou encore un pôle conçu pour accueillir 5 patients par jour qui doit faire face à l'accueil de 10 à 15 arrivées de patients… » Un manque criant de place et de personnel pour l'accueil mais aussi pour le travail de fond et la prévention.

La direction du GHH a reçu les syndicats de l'établissement lundi 2 juillet dans après-midi. Par communiqué de presse du mardi 3 juillet 2018, la direction propose notamment la création « de 28 postes pour améliorer la prise en charge des patients » répartis comme suit :

« – 2 recrutements infirmiers ont été mis en place à l’Unité d’accueil et de crise (action effective au 9/07) pour mettre les effectifs du week-end au même niveau que celui de la semaine.
– Le recrutement de 12,8 ETP* d’infirmier(e)s de nuit afin de remettre à niveau les effectifs de nuit sur l’ensemble des services d’hospitalisation complète.
– La création d’une équipe paramédicale pluridisciplinaire sous supervision médicale de 13 ETP visant à accueillir de manière non programmée et non sectorisée, des patients nécessitant des soins en santé mentale mais ne relevant pas d’une unité de crise. »

  • Lire le reportage sur place de Susie Bourquin sur Infirmiers.com
  • Voir aussi Dans l’hôpital Janet en grève, au Havre : “Ici, il y a beaucoup de bricolage et aussi de la violence», actu.fr
  • A noter : Agnès Canailler (députée Les Républicains) a interpellé Agnès Buzyn sur cette situation dans les « Questions au Gouvernement » du 3 juillet, visibles sur le site de l'Assemblée nationale