Trente postes seront créés au CH Le Rouvray

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Au CH du Rouvray, un protocole d'accord a été signé le 8 juin entre l'intersyndicale (CGT, CFTC, CFDT et Sud), le comité de grève et l'Agence régionale de santé de Normandie (ARS). Il vient clore un mouvement de grève de deux mois, qui s'était durci depuis le 22 mai par la grève de la faim de 8 agents. Les grévistes ont obtenu notamment :

– La création et le financement de 30 postes sans que ces postes soient retirés à d'autres établissements de la région (les salarié-e-s ont refusé les premières propositions qui étaient de 40 postes mais redéployés à partir d'autres hôpitaux de la région).

– L'attribution d'une unité d'hospitalisation pour les adolescent-e-s. Et les postes nécessaires à la création de cette unité seront des postes supplémentaires, au moins 10.

– Projet restant à finaliser d'ouverture d'une UHSA (unités pour détenus). 

Pour l'Union Syndicale de la Psychiatrie (USP) : "la crise du Rouvray est symptomatique de la crise du secteur de la santé. A force d'économies drastiques, de diminution de personnels, de management destructeur, les conditions de travail des soignants comme les conditions d'accueil des patients sont devenues souvent indignes. On peut parler de maltraitance institutionnalisée, dans les hôpitaux psychiatriques comme dans les EHPAD.C'est au nom d'une éthique professionnelle à restaurer que les grévistes du Rouvray ont fait cette grève de la faim (…) Mais cette victoire arrachée in extremis est inquiétante : il a fallu que plusieurs salariés mettent leur vie en jeu pour l’obtenir !" 

Une mission d'audit avait été effectuée dans cet hôpital en décembre 2016 qui notait l'existence d'« un terreau favorable à l'émergence de risques psycho-sociaux et à l'émergence de souffrance au travail, de décompensation, de burn-out ou d'altération de la santé des personnels ».