La prévalence de la maladie d’Alzheimer en recul dans la population agricole

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Au sein de la population agricole, la prévalence des maladies d'Alzheimer et apparentées a baissé de façon significative depuis 20 ans, selon les derniers résultats de l'étude AMI (programme de recherche multidisciplinaire sur le vieillissement et la dépendance en milieu rural et agricole) menée par le groupe Agrica.

Avec l’allongement de l’espérance de vie et le vieillissement des générations du baby-boom, on pouvait s’attendre à une explosion de maladies liées à l’âge telles que la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées. Pourtant plusieurs récents travaux dans le monde suggèrent une baisse de la prévalence et de l’incidence des démences. Certains travaux semblent le confirmer également pour la France, et cette tendance est également observée chez des populations rurales et agricoles. Les chercheurs de l’ISPED/INSERM se sont intéressés à l’étude de l’évolution en 20 ans de la prévalence des démences en comparant deux échantillons d’agriculteurs suivis dans le cadre de deux cohortes épidémiologiques populationnelles : Paquid, étude démarrée en 1988 et AMI en 2007.

Leurs travaux confirment une baisse très significative de la prévalence des déficits cognitifs avec incapacité (critères objectifs de diagnostic de démence), de 38 % en 20 ans. On observe cependant une augmentation de la prévalence de la démence cliniquement diagnostiquée (+12 % pour l’étude AMI, +5,7 % pour l’étude Paquid), suggérant une meilleure sensibilité des médecins aux symptômes de la maladie.
Parmi les facteurs potentiels pouvant expliquer cette baisse, on peut rapporter :
– une augmentation significative du niveau d’études,
– une meilleure prise en charge des facteurs de risque vasculaire,
– une amélioration de l’état de santé globale,
– et une amélioration significative des conditions de vie