Chaque année, environ 4 millions de personnes âgées en Europe subiraient des sévices physiques (gifles, coups de poing, coups de pied, brûlures, blessures à l’arme blanche ou confinement dans leur chambre). 2 500 d’entre elles risquent de mourir de la main de membres de leur famille. Telles sont les principales conclusions d’un rapport européen sur la prévention de la maltraitance envers les aînés publié par l’OMS/Europe. Ce rapport, qui traite des violences physiques, sexuelles, mentales et financières, est le premier à décrire l’ampleur, les causes et les conséquences des mauvais traitements infligés aux aînés, et à présenter les bonnes pratiques en matière de prévention. Avec la négligence, ces faits de maltraitance envers les aînés sont commis à la fois dans les lieux de résidence privés, les maisons de retraite et les maisons de soins infirmiers. Outre les quelque 4 millions de personnes âgées victimes de violences physiques chaque année :
– 29 millions d’entre elles sont soumises à des violences psychologiques (insultes ou menaces) ;
– 6 millions d’entre elles sont victimes d’exploitation financière (vol d’argent ou détournement de fonds) ;
– 1 million d’entre elles sont exposées à des abus sexuels (harcèlement sexuel, attentat à la pudeur, viol ou exposition à de la pornographie).
Les personnes âgées souffrant de démence ou de handicap sont les plus vulnérables à la violence, ce qui augmente leur degré de dépendance. Par ailleurs, les violences sont davantage susceptibles de se produire dans les pays à revenu faible ou moyen et chez les classes sociales les plus pauvres.
Après avoir précisé l’ampleur du problème, le rapport propose diverses formes d’interventions permettant de prévenir la maltraitance et un ensemble de mesures pour orienter les programmes et politiques de prévention de la maltraitance envers les aînés.
– European report on preventing elder maltreatment, http://www.who.int/fr