Les recommandations concernant la prise en charge médicale des auteurs d’agression sexuelle sur mineurs ont été rendues publiques le 16 mars 2010 par la Haute Autorité de santé (HAS).
L’objectif était de déterminer le type d’évaluation initiale à réaliser, la place de la prise en charge psychothérapique et celle du traitement phamacologique. Le champ était limité aux hommes adultes auteurs d’agression sexuelle sur des enfants de moins de 15 ans. L’évaluation clinique initiale recommandée par la HAS doit se faire sur la base « d’un ou plusieurs entretiens à visée diagnostique », afin d’estimer « si des soins sont indiqués et si oui, selon quelles modalités » et de « déterminer et d’identifier les vulnérabilités et les ressources de la personne et plus généralement les facteurs qui ont pu contribuer au développement des troubles et à les précipiter ». « Améliorer le fonctionnement psycho-social de l’individu », « diminuer l’activité sexuelle inappropriée » et « contribuer à éviter la récidive de l’agression sexuelle, sans jamais pouvoir l’exclure » sont les objectifs de la prise en charge conçue comme « un accompagnement médico-psycho-éducatif » où la psychothérapie reste « la clé de voûte ».
Les méthodes de psychothérapie sont diverses : psychodynamique, cognitivo-comportementale, systémique, familiale ou associant ces différentes démarches, individuelles ou en groupe ou alterner les deux. Les traitements hormonaux antiandrogéniques, associés dans la majorité des cas à la prise en charge psychothérapique, ont pour objectif de réduire les pulsions sexuelles et sont considérés comme ayant un intérêt « chez 10 à 15 % des sujets ayant commis un acte sexuel inapproprié », et chez les pédophiles «sévères » en particulier et les « violeurs récidivistes avec comportement prédateur ».
■ Les recommandations : « Prise en charge des auteurs d’agression sexuelle à l’encontre de mineurs de
moins de 15 ans » peuvent être téléchargé à partir du site : http://www.has-sante.fr