Quand la parole de l’autre nous saisit
À l’écoute de la souffrance extrême, comme celle de la torture, les cliniciens doivent observer une certaine « hygiène soignante » faite de vigilance et de douceur et penser leur propre écologie du soin.
À l’écoute de la souffrance extrême, comme celle de la torture, les cliniciens doivent observer une certaine « hygiène soignante » faite de vigilance et de douceur et penser leur propre écologie du soin.
Les premières confrontations aux corps malades sont souvent des expériences violentes. Que faire des ressentis des étudiants en soins infirmiers en formation initiale ? Des initiatives pédagogiques proposent de valider et travailler sur leurs émotions, et en particulier le dégoût.
Au-delà du langage, par les comportements, les agitations, les passages à l’acte… Le corps extériorise, indique et adresse… Il est aussi le lieu d’une « rencontre » et le vecteur privilégié d’un soin psychique qui vient soutenir la dimension thérapeutique.
Porteurs de différences et de surprises, les animaux viennent en quelque sorte « démultiplier les zones de contacts » entre le patient et le clinicien et renouveler les schémas interactifs habituels.
Soigner avec le cheval est un dispositif triangulé qui comprend a minima le patient, l’équidé et le thérapeute. Le cheval assure la fonction de portage, d’étayage et le patient y projette ses angoisses. Expérience au CHS de Sevrey.
À 9 ans, Antoine est un petit garçon agité, provocateur, qui oscille entre suradaptation et violente opposition. Au fil d’un suivi d’équithérapie avec Émilie, infirmière, et au contact de Sirocco, un cheval vif et sensible, il s’ouvre à ses propres émotions et au contact de l’autre.
À l’écoute du sens corporel, le focusing permet de se poser, pour percevoir ses émotions et ainsi affiner sa compréhension de la situation. Cette démarche favorise l’émergence d’autres solutions plus acceptables pour soi et les autres.
« Comment a-t-elle pu me quitter pour ce taré ? » Fabien, pourtant à l’origine de la
rupture, sombre dans une jalousie angoissante. Perdu, affolé, il trouve, au fil d’une
analyse, l’origine de son tourment dans une forme d’abandon précoce.
À quelles conditions un atelier d’art-thérapie devient-il thérapeutique pour les patients ? Dans cet espace d’expression, le matériel, la salle, l’ambiance, la marque de l’animateur… tissent la toile de fond pour soutenir et protéger la créativité.