SAINT ETIENNE
10e journée d'étude régionale du Centres Ressources pour les Intervenants
auprès des Auteurs de Violences Sexuelles (CRIAVS)
Ainsi, les institutions des Nations Unies évaluent à plus de 60 000 le nombre de femmes ayant été violées durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002), plus de 40 000 au Libéria (1989-2003), jusqu’à 60 000 dans l’ex-Yougoslavie (1992-1995) et 200 000 au moins en République démocratique du Congo dans le conflit qui dure depuis 1998. Ces chiffres sur le nombre de victimes sont éloquents, tout autant que l’est l’absence d’informations et de chiffres sur les auteurs de ces violences sexuelles. Dans ces lieux de guerre, la question de la prise en charge et de la prise en compte des auteurs, au-delà de la question légale, restent entières. Par ailleurs, si bien souvent ces guerres se déroulent dans des contrées lointaines, il ne faut pas imaginer que notre implication soit moins certaine. En effet, les mouvements de populations peuvent rendre très actuelles cette question qui se pose par exemple pour les jeunes radicalisés de retour de djihad, pour les retours d’opérations extérieures, les retours de missions humanitaires, ou encore pour les demandeurs d’asile et les réfugiés.
Nous proposons donc de mener une réflexion multidisciplinaire sur la question, faisant tour à tour appel à la criminologie, à l’anthropologie, à la sociologie et à la psychologie. L’idée essentiell étant de saisir les enjeux qui font basculer le sujet vers l’innommable, mais aussi de saisir les leviers thérapeutiques possibles pour ces auteurs de violences sexuelles.
Rens. : criavs.secretariat@chu-st-etienne.fr, http://www.criavs-ra.org/