Lille
Neuvième journée d'étude organisée par l'Etablissement Public de Santé Mentale de l'agglomération lilloise.
Cette neuvième journée d’étude consacrée aux rapports entre la Psychiatrie et la Justice s’inspire d’une interrogation : alors que la loi prévoit un aménagement de la peine pour les personnes
souffrant d’une altération de la responsabilité, dans les faits, les malades psychiques sont-ils condamnés à des peines plus sévères ? Autrement dit, l’altération de la responsabilité conduit-elle à une atténuation ou une aggravation de la peine ? Pourquoi la souffrance psychique, qui devrait être un facteur atténuant de la peine au vu de la vulnérabilité des personnes, deviendrait-elle un facteur de discrimination supplémentaire devant la justice ? Cette « double peine » ne serait-elle pas le fruit d’une conception sociétale de la pathologie psychique qui est un jugement… sans appel ? Au-delà des cercles de la psychiatrie et de la justice, c’est toute la société et sa représentation de la santé mentale qui sera abordée : pourquoi notre société produit-elle une perte de chance supplémentaire pour les personnes les plus fragiles ? Les intervenants de ce colloque vont donc creuser le paradoxe d’une loi qui voudrait atténuer, et d’un système qui tendrait à alourdir, encouragé par des visions qui relèvent parfois de la chasse aux sorcières… Comment le trouble mental est-il pris réellement en considération par la justice pénale ? Et comment, dès lors, proposer une prise en charge psychiatrique qui ne fausse pas l’idée d’accompagnement sanitaire ? Et comment sortir ensuite de la spirale infernale alors que l’altération du discernement est souvent perçue comme un facteur de risque supplémentaire en matière de récidive ?
Rens. :
Maud Piontek
Tél. : 03 20 63 76 16 ou 06 67 78 98 50
Fax : 03 20 63 76 80
http://www.epsm-al.fr/content/colloque-psychiatrie-et-justice-ix-0