22-23-24 juin 2017 - St Denis (93)

Traumatismes, environnement et sociétés : quels après-coups ?

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

Après les attentats du 13 novembre 2015 et l’opération du Raid sur l’appartement d’un immeuble de Saint-Denis, nous en sommes à considérer les après-coups. La pratique, comme nous l’avons souligné lors des colloques précédents, nous a amenés à considérer les distinctions théoriques entre traumatismes « structurants » (traumatisme de la naissance, de l’accès à la parole, de la rencontre du sexuel, …) qui ne grèvent pas le déploiement des réaménagements psychiques avec la même intensité que la rencontre avec l’effraction traumatique extrême. Ce qui peut nous conduire à distinguer les après-coups illustrant la permanence d’un jeu psychique de ceux qui en soulignent la mise hors-jeu.
Le terme d’environnement est à considérer selon la définition classique de ce qui entoure le sujet. Cependant, son utilisation ici est surtout inspirée par les apports de Ferenczi relativement au rôle du « déni de la mère » (ou de son substitut parental) dans la prise en considération de la souffrance du sujet comme de l’environnement facilitateur ou suffisamment bon (Winnicott) ainsi que ses défaillances, en les articulant à la capacité de rêverie (Bion) facilitant la transformation des éléments bruts.
La notion d’environnement sera par ailleurs envisagée et déclinée sur les dimensions intra et inter-psychiques, individuelles et groupales, à la croisée du subjectif, du social et du politique.
Ces journées nous amèneront à explorer diverses questions : quels sont les effets des consultations d’urgence ? Doivent-elles se faire sur site, ou ailleurs ? Quels suivis pour les victimes à moyen et long terme? Comment interfère le traitement de la question par les médias, les politiques ou les spécialistes ? Quels effets sur les professionnels ?
A Saint-Denis, les habitants de l’immeuble où fut donné « l’assaut » espèrent une reconnaissance du traumatisme. Au-delà de l’effraction, les impacts environnementaux, qu’ils proviennent des êtres proches, du social ou du politique, s’avèrent primordiaux pour le destin du vécu traumatique. Comment l’environnement peut-il avoir un effet (protecteur, aggravant…) sur une souffrance qui relève aussi de la petite histoire, celle du sujet… Quel impact de la «grande Histoire» sur la petite histoire, celle de l’homme, de la femme, de l’enfant dit «victime». L’environnement familial, social ou politique peut-il favoriser l’intégration et la symbolisation de l’effraction traumatique ou en grever les possibilités ?
L’intérêt sera porté, non seulement à la «victime», mais aussi au témoin et aux autres «acteurs» du drame. Que signifie être « psy », responsable public, pompier, responsable politique, etc… face à de tels évènements, avant, pendant et après ?
Au cours de ces journées, après un retour sur les événements des 13 et 18 novembre 2015,nous nous proposerons d’explorer ces questions en dialectique avec celles de la violence et ses antagonistes, de la reconnaissance, de la survie de l’environnement.

Avec la participation notamment de :
J. Altounian, T.Baubet, H.Bentata, F.Biermann, P.Chariot, H.Coen-Solal, M.Devès, B.D’Eau, V.De Matteis, C. Duchet, R.Gori, C.Janssen, S.Jung, R.Lopez, M.Mansouri, F.Neau, M.Rose, Pauline Lefebvre, S.Korff-Sausse, F.Savelli, Sevan Minassian, L. T. Tovmassian

Renseignements et inscriptions : Tél : 01 48 20 95 88 – 01.48.20.07.63
Courrier : URFT, 4 rue Franklin, 93200 St-Denis-  Mail : tramespsy@gmail.com
Tarifs : Individuel: 50 € Etudiants: 20 €, chèque à «TRAMES PSY»

JOURNÉES SCIENTIFIQUES de L’URFT DE SAINT-DENIS et de l’association TRAMES PSY, en partenariat avec le CRPMS de l’UFR d’études psychanalytiques de l’Université Paris 7 et le PCPP de l’Université Paris 5 Centre