PARIS
21e édition de la Semaine du cerveau coordonnée par la Société des neurosciences
Cette manifestation internationale, organisée simultanément dans une centaine de pays et plus de 120 villes en France, a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau. C’est l’occasion pour de nombreux chercheurs, médecins et étudiants bénévoles de rencontrer le public et de partager avec lui les avancées obtenues dans les laboratoires de recherche en neurosciences, d’en présenter les enjeux pour la connaissance du cerveau et les implications pour notre société.
Pendant toute cette semaine, le grand public pourra aller à la rencontre des chercheurs pour apprendre à mieux connaître le cerveau et s’informer sur l’actualité de la recherche.
Conférence inaugurale le 11 mars à Paris, avec Jocelyne Caboche, directrice de recherche au CNRS : « Addictions : quand notre cerveau nous joue des tours »
Les addictions sont considérées comme des pathologies cérébrales définies par une dépendance et un usage compulsif d’une substance ou d’une activité, bien souvent malgré la connaissance de ses conséquences délétères, sur la santé, le comportement social, et la santé mentale. Les substances addictives incluent le tabac, l’alcool, les psychostimulants (cocaïne, amphétamine), les opiacés et le cannabis.
Parmi les addictions sans substance sont aujourd’hui considérées, le jeu (jeux de hasard et d’argent), les sports extrêmes, voire même les écrans. Tous les individus ne sont pas égaux face aux addictions et les déterminants sociaux (environnement social y compris au cours de l’enfance, stress) jouent un rôle déterminant dans ce domaine.
Jocelyne Caboche proposera de mieux comprendre les bases neurobiologiques de l’addiction, avec le détournement des circuits cérébraux normalement impliqués dans la récompense. Elle exposera les avancées de la recherche fondamentale et clinique qui permettent de mieux comprendre comment les substances ou certaines activités modifient de façon durable les propriétés des neurones au sein de ces circuits, et induisent une forme d’apprentissage pathologique associée à une libération accrue d’un neurotransmetteur : la dopamine.
Il est essentiel de comprendre ces mécanismes pour mieux les appréhender afin d’ envisager de nouvelles pistes thérapeutiques dans ces pathologies.
Rens. : semaineducerveau@icm-institute.org www.semaineducerveau.fr