Congrès de la fondation européenne de la psychoanalyse (Fep)
Toutes les violences ont un point commun : le sexuel incestueux qui les fomente. La violence sexuelle, le passage à acte, de l’abus à l’inceste, ou encore ces violences incestueuses qui prennent le masque de l’amour perverti, du bourreau silencieux, de l’emprise provoquent souffrance, confusion, traumatisme, fantasmes, symptômes. Longtemps étouffé par le secret d’alcôve, l’abus toujours sexuel et sexué, tend enfin à se dire. Littérature, cinéma, médias, réseaux s’en font le relais dont l’efficace ouvre une perspective. Le psychanalyste n’est pas pour rien dans cette ouverture.
Entendre la violence sexuelle, c’est ne pas vouloir ignorer le réel du trauma, c’est soutenir son énoncé en accueillant en creux la parole et la souffrance de l’effraction. Mais pas sans l’inconscient freudien !
La mauvaise rencontre, toujours au cœur de l’affaire, demande que soit éclairé le réel du symptôme qui se retrouve au cœur du fantasme comme les nouvelles sexualités qui font la part belle aux théories du genre. Comment saisir cette place du sexuel où l’érotisme semble recouvert par la performance ? Que dire de ce refoulé auquel l’interdit de l’inceste ne cesse de nous renvoyer, tous pris un par un et tous collectivement ? Telles seront les questions posées aux psychanalystes lors de ce congrès qui prendra le parti d’une nécessité : poser une façon éthique d’en faire avec le sexuel et la violence, nouée à ce point de repère de l’éthique du sujet, l’éthique du bien dire, une éthique profondément liée à la place qu’elle accorde à la parole inconsciente.
Ainsi va le fil rouge, où la volonté d’ouverture de ce congrès de la FEP tentera de relever l’énigme de la rencontre, du dialogue, tant à l’adresse du psychanalyste que du soignant, de l’éducateur, ou encore de l’observateur curieux des mutations contemporaines du sexuel. Ce qui est l’affaire du psychanalyste est l’affaire de tous !
Rens. : www.fep-lapsychanalyse.org